21 mai

C'est aujourd'hui que j'ai prévu d'aller à l'expo universelle d'Osaka. Celle-ci veut montrer à quoi pourrait ressembler le monde de demain, comment on s'y dirige, etc...

Déjà, avant même de venir, ce n'est pas gagné. Il faut réserver sa place en ligne, savoir quel jour et à quelle heure venir (pour moi ce sera 10h). Mais ensuite il y a certains pavillons qui sont sur réservations et d'autres en libre accès (parfois un mélange des deux). Pour ceux sur réservation, il faut s'inscrire à une loterie en ligne. Faire 5 choix, les classer, et le jour de la loterie on obtient un seul de nos choix (pour moi ça été le 3ème "Equilibrium of Life"). Donc déjà, pour tous les autres pavillons sur réservation, c'est mort.

Du coup j'arrive à 11h sur place (oui, je me suis embrouillé dans les horaires), et là c'est la douche froide. On pourrait penser que tout est plutôt bien organisé étant donné qu'ils ont reconstruit presque toute l'île et une nouvelle gare juste pour cet événement. Sauf qu'en réalité on arrive à un endroit où plusieurs personnes hurlent des indications dans des megaphones (ce qui donne une certaine cacophonie), mais ne le font qu'en japonais, donc on suis les autres et on fait pareil. Le nombre de personne qui font la queue est hallucinant et apparemment le groupe de 10h (que j'ai pu finalement rejoindre) commencer à peine à passer.

Je fait donc la queue... pendant une heure. En plein soleil (oui, il y a des nuages sur la photo mais fins comme du papier à cigarettes donc ça ne change rien), je sais que malgré le fait d'avoir mis de la crème solaire je vais douiller (spoiler : oui), juste devant moi une personne âgée fait un malaise, les médecins mettent plus de 10 minutes à venir. J'arrive enfin au contrôle de sécurité et aucune surprise sur la cause de la lenteur. Non seulement il n'y que la moitié des détecteurs de métaux qui sont ouverts (soit une douzaine), mais en plus la gestion des sacs aux rayons X se fait une personne à la fois (et pas plusieurs d'un coup comme à l'aéroport). Bref, une fois à l'intérieur, je me rend compte qu'il n'y a pas beaucoup plus d'ombre. Quelques arbres trop jeune pour faire de l'ombre et des pergolas aidant à peine.

Bon, du côté bon côté des choses, l'infrastructure est impressionnante. Un grand cercle fait de poutres en bois avec un toit végétalisé et sur lequel on peut se promener. Ca offre une vue incroyable sur l'expo et les villes alentours et surtout, aussi grâce au fait que l'on soit en pleine mer, on peut enfin avoir un peu d'air.

En attendant que l'heure de l'événement auquel j'ai été tiré au sort arrive, je me balade un peu. On a plein de pavillons différents, ils y en a des très beaux, d'autres qui ne veulent pas qu'on oubli quel pays c'est, quelques uns (les pays les moins riches) qui partagent de grand hangars, parfois ils sont bizarres, et parfois... disons prêts à être démontés.

L'heure de l'événement arrive, et en fait boarf... C'était l'histoire de l'évolution de la vie, depuis les organismes non cellulaires à l'être humain, le tout sur une sorte de sphère monochrome formée de 320 000 diodes. Mais ça tenait plus de la poésie qu'autre chose et honnêtement ne m'a pas particulièrement bouleversé.

Pour le reste de la journée, je me balade dans le parc, regarde un peu ce qu'il y a. Des agents de sécurités qui ordonnent de ne pas rester plus de trois minutes sur les bancs sous les pergolas. Je vais voir la "Forêt Verte" qui est plus une zone de 100 m² avec quelques arbres, un spectacle de jet d'eau assez peu intéressant pour que les 3/4 des gradins soient vides. Et si vous vous demandez pourquoi je ne vais pas voir les pavillons en accès sans réservation, c'est tout simplement parce qu'à ces endroit il faut prévoir systématiquement entre 1h et 2h de queue (toujours sans ombre, évidemment). Il reste des petits trucs extérieurs sympas malgré tout comme le Gundam taille réelle et une fresque perdue sur un mur.

Bref, il est 15h, cela fait à peine trois heures que je suis sur place et j'en ait déjà raz-le-bol. Comme en plus je sens que la pluie arrive, je décide de rentrer avant que tout le monde n'ait la même idée. Et je crois que j'ai bien fait car le train était quand même plein. Résultat de la journée, j'ai choppé plusieurs coups de soleils absurdement sévères et j'ai perdu mon temps et mon argent dans une expo qui ne valait vraiment pas le coup. Et encore une fois, je trouve ahurissant qu'un exposition qui se veuille être non pas industrielle mais sur la vie de demain, avec à quoi ressembleront les villes du futur, l'homme du futur et comment s'adapter au réchauffement climatique se tienne dans un endroit pas du tout adapté à la lutte contre le soleil et la chaleur, et où les seuls îlots de fraîcheur sont les bâtiments climatisés à outrance.